entrepreneuriat social

L’entrepreneuriat social : quèsaco ?

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L’entrepreneuriat social : qu’est-ce que c’est ? Définition. Quels sont les avantages à entreprendre dans l’économie sociale et solidaire ? On fait le point dans cet article.

« Entrepreneuriat social » : voilà une expression qui peut surprendre tant les deux mots qui la composent semblent opposés. Et pourtant, cette forme d’entrepreneuriat progresse rapidement depuis les années 1990 avec la volonté d’encourager d’autres voies de développement, plus respectueuses de la planète et des hommes.

Le développement d’internet a aussi boosté le secteur de l’entrepreneuriat social depuis les années 2000, avec l’apparition de solutions innovantes pour répondre à des besoins sociaux complexes.

Concrètement, l’entrepreneuriat social regroupe des entreprises et des structures dont la priorité est le service de l’intérêt général, qu’il s’agisse d’un but social, humanitaire ou environnemental.

Soyons clairs, les entreprises sociales recherchent l’innovation et la performance économique. Mais cette performance est mise au service de l’intérêt commun. Autrement dit, le profit est vu comme un moyen d’atteindre les objectifs, et de voir au-delà en réinvestissant l’argent généré.

Ainsi, ces entreprises, qui font partie du secteur de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), intègrent à leur stratégie les principes de la responsabilité sociale et du développement durable. Bien sûr, les entreprises dites « classiques » peuvent aussi intégrer ces notions, mais cela n’est pas forcément inscrit au cœur de leur ADN, ce qui rend leur positionnement auprès du public moins lisible sur ce plan-là.

L’entrepreneuriat social et ses 4 piliers

Le premier pilier de l’entrepreneuriat social est la viabilité économique. Car une entreprise sociale est avant tout une entreprise. Elle doit donc répondre à un besoin précis, validé par une étude de marché. Elle doit viser un équilibre économique pour être pérenne, atteindre ses objectifs et créer des emplois.

Le deuxième pilier est la finalité sociale ou environnementale. Cela peut concerner l’accès à la santé ou à l’emploi, l’éducation populaire, les économies d’énergies, la promotion des énergies renouvelables, la qualité de l’habitat, l’habitat participatif, la promotion des acteurs locaux, l’inclusion, la lutte contre les discriminations et la précarité, la promotion de l’agriculture biologique ou encore le recyclage des déchets, sans que cette liste soit exhaustive.

Le troisième pilier est le caractère très encadré des profits. Cela signifie que les bénéfices réalisés doivent être réinvestis en priorité dans l’entreprise. Les rémunérations personnelles et la répartition des profits sont encadrées et limitées, conformément aux statuts adoptés.

Enfin, le quatrième pilier de l’entrepreneuriat social concerne le mode de gouvernance : échange, partage et participation caractérisent la direction de ce type d’entreprise. Les décisions se prennent de manière collective, autrement dit l’intérêt général l’emporte sur l’intérêt particulier.

L’entrepreneuriat social et ses avantages

Tout d’abord, les entreprises sociales peuvent obtenir l’agrément Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS), qui permet d’obtenir des aides, des financements, un accompagnement gratuit ou encore des locaux prêtés par les collectivités : un sacré coup de pouce au démarrage et tout au long de la vie de l’entreprise.

Surtout, entreprendre dans ce secteur permet de donner du sens à son projet de création d’entreprise, aussi bien en termes de valeurs que de stratégie ou de mode de fonctionnement. Exprimer son potentiel de créativité tout en œuvrant pour une cause juste n’est-il pas ce qu’il y a de plus valorisant ?

Enfin, l’entrepreneuriat social permet de s’appuyer sur des réseaux, bien plus que dans l’économie classique. En effet, le milieu de l’économie sociale et solidaire est collaboratif par définition. On raisonne plus en termes de partenaires que de concurrents, et d’opportunités que de menaces.

Quel statut juridique pour une entreprise à caractère social ?

Toutes les formes juridiques sont envisageables dès lors que l’on souhaite s’engager dans l’entrepreneuriat social, de l’entreprise individuelle à la société classique, en passant l’association loi 1901 (soumise dans ce cas aux impôts commerciaux), la coopérative ou même la mutuelle.

Le statut coopératif SCOP est tout indiqué : ce statut permet une gouvernance démocratique, les salariés ayant le statut d’associés et étant obligatoirement majoritaires. D’autres statuts plus spécifiques existent, comme la SCIC (société coopérative d’intérêt collectif), qui a pour objet « la production ou la fourniture de biens et de services d’intérêt collectif qui présentent un caractère d’utilité sociale », et qui regroupe trois différents types d’associés : les producteurs (ou salariés), les clients, et les collectivités.

Porter un projet d’entrepreneuriat social ou citoyen peut se révéler passionnant et enrichissant. Cela nécessite créativité, vision, compétences en gestion, sens du contact, et surtout une bonne capacité à fédérer. Les idées ne manquent pas, dans un monde qui a cruellement besoin d’innovation sociale et environnementale.

Les outils de l’entrepreneuriat social

Vous souhaitez entreprendre dans l’économie sociale et solidaire ? Voici un certain nombre d’outils gratuits qui pourrait vous être utiles :

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