comment gérer les risques de l'entreprise

Comment gérer les risques de son entreprise ?

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Comment gérer les risques de son entreprise ? Quels sont les risques qui pèsent sur une petite entreprise ? Quelle stratégie pour les contrecarrer ?

Voilà un aspect de la création d’entreprise largement sous-estimé : la gestion des risques. Toutes les entreprises, même les plus petites, sont confrontées à un grand nombre de risques, d’obstacles ou d’imprévus qui sont autant de dangers qui pèsent sur leur développement.

Malheureusement, l’expérience montre que plus l’entreprise est petite, moins ces risques sont connus et pris au sérieux…

Prenons un exemple banal : un chef d’entreprise renverse son café sur son ordinateur portable et perd toutes ses données, du fichier client aux factures, en passant par les contrats, les grilles de tarifs et les tableaux de suivi… En l’absence de sauvegarde, ce type d’évènement peut signer la fin de l’entreprise.

On peut alors se dire qu’il suffit d’effectuer une sauvegarde des données régulièrement. Mais copier le contenu de son ordinateur sur une clé USB n’est pas forcément suffisant : si la clé est posée à côté de l’ordinateur, elle pourrait bien disparaître avec celui-ci en cas de vol. De même, elle pourrait brûler avec l’ordinateur en cas d’incendie. Nous touchons là à la complexité de la gestion des risques de l’entreprise…

En réalité, pour bien prendre en main la question de la gestion de ses risques, l’entrepreneur doit commencer par lister les dangers et les menaces. Ce qui n’est pas toujours évident tant il est difficile d’anticiper tous les cas de figure…

Voyons concrètement comment gérer les risques de son entreprise.

Comment gérer les risques de son entreprise ?

La première question à se poser est en réalité : quels sont les risques qui pèsent sur une petite entreprise ?

Les risques sont très variables d’une entreprise à une autre. Ils peuvent être internes ou bien provenir de l’environnement extérieur. Dans ce dernier cas, on parlera plutôt de « menace » : c’est par exemple l’apparition d’une nouvelle technologie ou le vote d’une loi qui modifie l’état du marché.

Récemment, l’augmentation des taux d’intérêt a déstabilisé le marché de l’immobilier, faisant peser une lourde menace sur les agences immobilières.

Bien sûr, il y aurait beaucoup d’autres exemples, comme la survenance d’un évènement climatique (inondation, grêle, sécheresse…) ou d’une pandémie, ou tout simplement le fait de subir une coupure d’électricité.

Pour ce qui concerne les risques internes, attardons-nous d’abord sur les risques humains. Il y a les dangers qui pèsent sur le chef d’entreprise lui-même, le plus évident étant celui de l’accident. Les artisans sont loin d’être les seuls concernés.

Il y a aussi le danger de la mésentente entre associés, qui peut aboutir à une situation de blocage et souvent à la fin de l’aventure entrepreneuriale. Ensuite, il y a l’éventualité d’un conflit avec un employé, qui peut avoir de lourdes conséquences sur la vie de l’entreprise, avec des situations parfois démotivantes pour le dirigeant.

De même, un simple arrêt maladie peut désorganiser une structure tout entière. Une difficulté à recruter n’est pas plus facile à gérer. Le risque de fraude ou de détournement ne doit pas non plus être sous-estimé.

Après les risques humains, il faut évoquer les risques opérationnels. C’est par exemple le vol, la dégradation ou la panne d’un véhicule ou d’une machine essentielle à l’activité. C’est aussi, nous l’avons déjà évoqué, les risques pesant sur les outils et réseaux informatiques (panne, bug, piratage, vol des données…), lesquels ont tendance à se multiplier ces dernières années.

Bien sûr, on pense aussi aux risques juridiques. C’est par exemple le fait d’être attaqué en justice pour contrefaçon ou concurrence déloyale, alors même que l’on n’aurait jamais imaginé causer le moindre préjudice à quiconque !

Il faut aussi parler des risques, non négligeables, liés aux clients et aux partenaires. On pense au risque d’impayé, qui constitue un écueil majeur avec des recours parfois longs, coûteux et décevants.

On peut aussi évoquer le danger d’avoir à faire à un client de mauvaise foi qui laisserai de mauvais avis, avec à la clé un impact négatif sur l’image de l’entreprise.

Côté fournisseurs, il ne faut pas sous-estimer l’hypothèse de l’augmentation des prix, de la rupture de stock voire de l’arrêt complet de la chaine d’approvisionnement, situation qui a touché beaucoup d’entreprises au sortir de la crise de la Covid-19.

Cette liste peut avoir un côté décourageant. Pourtant, cartographier les dangers et les menaces constitue la première étape d’une bonne politique de gestion des risques. Il s’agira ensuite d’évaluer chaque risque en termes de probabilité, de fréquence et de gravité, préalable à la mise en place d’une véritable stratégie pour les contrecarrer.

Comment gérer les risques de son entreprise ? Définir une stratégie claire

Une fois les risques listés et évalués, il ne reste plus qu’à mettre en place une stratégie pour les déjouer. Selon les cas, on pourra instaurer des actions de prévention, d’élimination ou de contournement. On pourra encore se couvrir contre le risque, par exemple en souscrivant à diverses assurances.

Parfois, une simple information ou sensibilisation des équipes sur l’existence du danger est suffisante. Encore faut-il que le chef d’entreprise soit lui-même informé de tous les risques qui concernent sa structure… A ce titre, la formation est un outil efficace : on pourra par exemple se former et former ses employés aux règles de sécurité au travail.

Lutter contre le risque, c’est aussi savoir s’entourer des personnes compétentes dans leur domaine, par exemple un expert-comptable pour tenir la comptabilité ou un avocat pour rédiger les contrats ou les conditions générales de vente.

Quant à la stratégie de contournement, elle consiste à éviter un risque majeur en adaptant sa stratégie entrepreneuriale. Par exemple, si l’entreprise est trop dépendante d’un fournisseur, il peut être bon d’en chercher d’autres pour diversifier ses approvisionnements.

D’autre part, la stratégie d’élimination consiste à mettre en place des procédures ou des systèmes pour éradiquer le risque : une sauvegarde automatique de données informatiques, une nouvelle organisation du travail, des contrôles, une alarme anti-vol, etc.

Malgré tout, il n’est pas rare de trouver des risques contre lesquels il est impossible de lutter : la seule solution consiste alors à les accepter, ou à provisionner des sommes d’argent pour pouvoir rebondir.

Anticiper toujours un peu plus…

Comment gérer les risques de son entreprise ? On s’en doute, le maître mot en termes de gestion des risques est « anticipation ». C’est la raison pour laquelle la loi impose l’élaboration d’un document unique d’évaluation des risques (DUER) pour toute entreprise employant des salariés. Ce document est un recueil des données issues de l’analyse des risques professionnels.

Il permet la mise en place du Plan de Prévention des Risques (PPR), autre document obligatoire qui doit être mis à jour chaque année.

Voir notre modèle de document unique d’évaluation des risques.

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